Acte de confiance ft Ashki Valens

Tatooine, j’ai toujours apprécié cette planète, n’en déplaise à certains. Planète sableuse connue pour ses repaires de brigands et ses courses d’engins. Il y a de quoi se faire un bon paquet de crédits sur ce monde, il suffit de savoir à qui parler. C’est souvent sur ce genre de planète que je me rends que ce soit pour mon travail de rebelle ou celui de mercenaire. Mais ce qui m’intéresse surtout aujourd’hui, c’est son histoire ainsi que les vielles reliques dissimulées au sein de sa mer de dunes. Des vieilleries qui attirent les vieux collectionneurs à la bourse bien remplies prêt à payer une belle somme pour leur ramener des antiquités tout droit sorties d’un passé lointain. C’est justement ce qui m’amène dans le monde des Hutts, un mystérieux collectionneur qui est passé par un intermédiaire m’a confié la tâche de retrouver une antiquité dont la dernière localisation est un coin perdu au milieu des dunes.
Après mon arrivé au spatioport de Mos Eisley où j’y ai laissé mon vaisseau, j’ai pris l’initiative de louer une motojet pour me rendre sur le dernier lieu supposé, par le mystérieux individu, de cette relique.

Ce n’est pas la première fois que je me rends sur Tatooine et pourtant à chaque fois, je me retrouve émerveillé par la mer de dunes, elle paraît aussi infinie que les profondeurs de notre galaxie, c’est un régal pour les yeux que de la parcourir. Après plusieurs heures à arpenter le désert brûlant et ensoleillé, j’aperçois au loin ce qui semble être un village… Peut-être est-ce un mirage. Non. Arrivé à ce qui me semblait être une imagination due à la chaleur, je découvre qu’il s’agit bien d’un village, un hameau abandonné au milieu du désert.

Je descends de la motojet et j’observe chaque parcelle de cette bourgade. Je dois compter cinq bâtiments… Difficile à dire certains sont détruits, d’autres ensevelis sous le sable. Je prend mon sac sur l’engin pour refaire l’inventaire de ce que j’ai pris : corde, pelle télescopique, explosifs, lampe torche. Ma mère me dirait « mieux vaut prévoir que d’être surpris », elle n’a pas tort et je l’ai appris à mes dépens. Je mets mon sac sur le dos et commence mes recherches en me dirigeant à l’intérieur de ce qui me semble être le plus gros bâtiment, peut-être était-il lié à l’administration du village. Je passe le porche en bois et m’engouffre dans cette bâtisse faîte d’argile. C’est agréable, à l’intérieur, il fait… plus frais. La pièce principale est complètement en désordre, je m’exécute à entreprendre mes recherches. J’observe que certains datapads ont été laissés à l’abandon, certains ne fonctionnent plus d’autres fonctionnent partiellement, j’essaie de lire ce que je peux en espérant tomber sur un manifeste ou n’importe quel document qui pourrait me prouver que l’objet que je recherche à bien passé sa route au sein de cette bourgade.

Un bruit retient mon attention et me sors de ma recherche intensive, on dirait que je ne suis pas le seul à chercher quelque chose dans ce hameau désertique au milieu de la mer de dunes. Je sors du bâtiment, regarde à l’horizon espérant capter le potentiel intrus. Je m’appuie sur l’une des poutres en bois qui structure le porche qui marque l’entrée du bâtiment, la main sur mon blaster, comme si ce village désert était devenu mon village.
crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

L’espace Hutt, encore une fois. Ce n’est pas la première fois que je travaille pour un Hutt, et ce ne sera sans doute pas la dernière fois. Exploser les bases impériales, c’est bien, mais il faut toujours pouvoir manger, payer le carburant, les armes… Et rester au Wreck, tous ensemble… Difficile de se supporter, parfois. Tout comme c’était parfois difficile de supporter Papa. C’est ce qu’on appelle savoir vivre en groupe, mais ça a tendance à être explosif sur le Wreck.

Encore une fois, également, je dois partir à la chasse aux trésors. Un lieu vague, la mer des dunes de Tatooine, une brève description des objets à ramener… Rien pour me faciliter la tâche, mais la mission a l’avantage de bien payer, et le commanditaire n’est à priori pas à la solde de l’Empire. Un critère devenu important maintenant que j’ai rejoins le Wreck, et la Rébellion par son biais.

L’Aetos ressortit et laissé à Mos Eisley, me voilà donc à affronter la chaleur des dunes de Tatooine en motojet. Les deux soleils brûlants, hauts dans le ciel, mon armure sur le dos… Oh, cela me rappelle un peu Batuu, mais elle n’avait pas deux soleils cette planète-là. Et je devais retrouver quelqu’un à Batuu, pas quelque chose. Les coordonnées laissées par le commanditaire Hutt semble pointer vers un village, qui se dessine à l’horizon.

Je m’arrête un peu en hauteur sur les dunes, et observe. Un village habité ? Abandonné ? Cela va décider la suite de la démarche à suivre. Le village est vide, aussi désert que le désert lui-même. C’est un peu louche, et je reste bien plusieurs minutes à bien vérifier ce fait. Les bâtiments semblent à l’abandon… Bon, on verra bien le moment venu. Je descends motojet, en prenant soin d’emporter à ma ceinture quelques bombes et détonateurs et mon balster. De quoi faire tout sauter en cas de problème, ça m’a toujours bien réussi. Ah, et ne pas oublier de prendre la lance en Beskar, que j’accroche sur mon dos.

Je me lance tête la première dans le village. S’il cache des pièges, autant les déclencher tout de suite pour s’en débarrasser rapidement – et fouiller en toute tranquillité plus tard. Et à la place des pièges, ce sont les bruits de pieds sur un plancher de bois qui me mets sur mes gardes. Le village n’est finalement pas si vide que ça. Faut-il faire tout exploser, et possiblement ne pas récupérer les antiquités ? Ou laisser la ou les présences faire le premier pas ?

– Il y a quelqu’un ?

Non, optons pour une approche plus douce. D’où viennent les bruits de pas ? Peuvent-ils m’aider dans ma mission « chasse au trésor » ? Je pourrais toujours faire exploser l’endroit si la rencontre tourne mal.

– Je suis à la recherche de renseignement.

crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

Le soleil cogne de plus en plus fort sur ce village au milieu de la mer de dunes. Sortis du bâtiment que j’avais entrepris de fouiller, je scrutais au loin, toujours appuyé sur l’un des piliers du porche en bois, l’origine du bruit que j’ai entendu. J’observe une silhouette avancer au milieu de ce sable brûlant. Je distingue à peine cette forme mouvante, floutée par le soleil et la chaleur qu’il dégage. Est-ce un mirage cette fois-ci ? Mes doutes se dissipent quand j’entends résonner le son de sa voix. Que dois-je faire ? Est-ce un ennemi venu voler mon butin ? Je devrais tirer à vue ? Ce ne serait pas très civilisé de ma part. Après tout, cet étranger pourrait devenir un allié, surtout que cette mission risque d’être pénible sans un petit coup de pouce pour fouiller ce village et retrouver l’antiquité en question.

Je décide de quitter mon point d’observation pour venir à sa rencontre. L’éloignement qui nous sépare s’estompe à vue d’œil, je réduis la cadence avant de m’arrêter complètement à une distance convenable. Nous sommes tous deux face-à-face au milieu d’un village abandonné perdu au milieu du désert. Le son de sa voix résonne à nouveau, il dit être à la recherche de renseignements. Mais, à ce moment précis, je suis interpellé par une chose : son armure. Elle ressemble étrangement aux armures que les guerriers portaient dans certaines des histoires que mes parents me racontaient quand j’étais enfant. Ces histoires étaient mes favorites : des guerriers au courage légendaire et à l’armure faite d’un métal pouvant résister à n’importe quelle attaque. Depuis petit, je rêve de faire la rencontre de ces guerriers et d’entendre de leur bouche, leurs histoires et légendes.

Vous êtes l’un de ces guerriers légendaires ? Votre armure, on dit qu’elle est faite d’un métal qui la rend indestructible. J’ai l’impression d’être un enfant qui rencontre son idole, je ne peux m’empêcher de cacher mon sourire enfantin d’excitation. Mais où as-tu appris tes bonnes manières Elias. Hum, désolé, vous dites chercher des infos. J’espère que ce n’est pas moi que vous cherchez ? Réfléchis Elias ! Je ne pense pas avoir une prime sur ma tête. Si ? Non bien sûr que non, je le saurais si c’était le cas... Je viens de penser à voix haute ? Bien joué, je me fais passer pour un débutant devant une légende. Je me ressaisis et prends un air plus sérieux. Vous cherchez des renseignements à quel sujet ? En y réfléchissant, s'il est arrivé jusqu’ici, dans ce village perdu au milieu de nulle part, c’est forcément pour les mêmes raisons que moi. Ou alors c’est pour moi, non impossible… je l’espère.

La chaleur continue de grimper, je sens des perles couler sur mon visage. J’ignore comment agir face à cet imprévu, à part faire l’idiot évidemment, rester amical me semble être la meilleure et la seule solution, je ne fais pas le poids face à cet individu. Je serais honoré de pouvoir vous aider, peu importe ce pour quoi… vous êtes là.
   
crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

Quelqu’un sort de sa cachette pour me faire face. Presque une vraie scène de western, si cette même personne n’a pas l’énergie d’un enfant. Ou d’un chien qui a envie de jouer. Je peux presque apercevoir les oreilles dressées et la queue qui remue d’excitation. Moi qui m’attendais à devoir utiliser la manière forte, peut-être que cette rencontre ne sera pas aussi destructrice que je le pensais. Aussi dangereux qu’il soit, quelqu’un d’aussi enfantin (et pas dans le mauvais sens du terme) ne pourrait pas être malveillant. Il me demande si je suis tout droit sorti d’un conte pour enfant, et je souris derrière mon casque, amusé. Et puis vient tout un tas d’autres questions et de paroles. Je ne sais pas trop comment lui répondre : il est adulte, mais je suis tenté de lui répondre comme un parent répondant à une question d’un enfant très curieux. Après quelque temps de réflexion, je me lance, répondant aux questions une à une.

– Je ne suis pas une légende. Nous ne sommes pas des légendes.

Je suis même insignifiant, parmi les milliers d’étoiles peuplant la galaxie. Parmi les mandaloriens mêmes également, que je n’ai trop peu côtoyer depuis longtemps. Scrap est là maintenant pour ça. Les Mandaloriens ne sont que des gens comme les autres, ayant des préoccupations ordinaires : aimer leurs proches, les protéger, se nourrir… Avec des métiers divers et varier, allant du simple cuisinier au chasseur de prime. Nous avons aussi nos propres problèmes. Il n’y a rien à glorifier à notre sujet.

– Mais oui, une armure de beskar est plutôt résistante.

Résistante au point de pouvoir parer une lame de sabre laser d’un sorcier Jedi, mais ce n’est pas vraiment le propos. Le Beskar ne doit pas être si indestructible que ça, mais il faudrait demander à un armurier pour plus de détail. Ce que je sais bien par contre, c’est qu’à l’intérieur de l’armure, il fait chaud, très chaud malgré le système de réfrigération intégré.

– Je ne suis pas à la poursuite d’une prime. Je cherche pour mon client des antiquités, qui aurait été aperçu dans le coin pour la dernière fois. Vous en savez quelque chose ?

C’est pour cette raison que je suis dans ce foutu désert où il fait bien trop chaud. Le jeune homme semble aussi en souffrir. Un local, vraiment ?

– Vous habitez-ici ? Y a-t-il d’autres personnes dans le village qui pourraient m’orienter ?

crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

La chaleur commence à être insoutenable alors que l’inconnu semble rester de glace, sans mauvais jeu de mots de ma part. Son armure rajoute ce côté impassible, rien ne paraît l’atteindre, ni les tirs de blaster ni les mots. D’ailleurs, je me demande comment il fait pour supporter cette armure sous cette chaleur implacable. Il dit qu’il n’est pas une légende, mais il confirme que son armure est bien résistante, les histoires étaient donc vraies. Désolé… quand j’étais enfant, on me racontait des tas d’histoire sur vous… les guerriers mandaloriens. Rien que de dire ce mot-là, mandalorien, mes histoires semblent prendre vie. Quand je disais légende, je ne parlais pas de vous, plutôt de vos ancêtres, mais… je ne dis pas non plus que vous n’êtes pas une légende, je ne vous connais pas, vous êtes peut-être une légende ou… pas. Pourquoi plus je parle et plus je m’enfonce ? La sociabilisation ça a toujours fait défaut chez moi, voilà ce qu’on récolte à passer dix-huit années de sa vie sur un vaisseau.

Il me rassure en m’annonçant qu’il n’est pas là pour une prime, mais qu’il est à la recherche d’antiquités, et bah, en voilà une drôle de coïncidence. Puis il continue en me demandant si je suis d’ici et s'il y a d’autres personnes présentes. Je me sens vexé qu’il pense que j’ai l’air de vivre dans ce trou pommé, mais je dois bien reconnaître qu’il a le mérite d’être franc, enfin… je suppose. Pour être entièrement honnête avec vous, je ne suis pas d’ici et comme vous je cherche une antiquité sûrement aussi vielle que celui qui m’engage. Et je suis seul, je l’étais, maintenant vous êtes là. Je ne sais pas trop comment cette cohabitation au sein de ce village va se développer surtout si on recherche la même chose, pour l’instant, il n’a pas l’air si agressif… pour l’instant.

Ce n’est pas tout, mais les babioles ne vont pas se retrouver toutes seules et la chaleur commence à être vraiment insupportable. Suivez-moi, je vais vous montrer où j’ai commencé mes recherches. Je lui tourne le dos et rebrousse chemin vers le bâtiment. Vous voyez sur les murs, les tirs de blasters, le village a dût se faire attaquer et piller par un des gangs du coin, vu les impacts ce ne sont sûrement pas les Tuskens, à mon avis. C’est pourquoi mieux vaut être prudent avec ces salopards qui pourraient rôder, même si je me doute qu’une bande de motards ça ne doit pas vous faire peur à vous. J'essaie de montrer mon sérieux malgré notre début de rencontre assez fouillis de mon côté, heureusement que j'ai des connaissances en blasters et en tactique. Nous arrivons au niveau du bâtiment, je lui fais signe de passer devant. Arrivé à l’intérieur, je récupère mon sac à dos et prends ma gourde pour m'hydrater. Après avoir bu quelque gorgés, je tends ma gourde à l’inconnu. Vous en voulez, il faut s’hydrater sous cette chaleur… Mais attendez… je ne me suis même pas présenté. Mon nom est Elias. Il est tout de même mieux de pouvoir mettre un nom sur un visage. Je me dirige vers le comptoir de ce qu’il reste de la réception où j’avais laissé les datapads. Voilà tout ce que j’ai trouvé pou le moment, je cherchais un manifeste ou un document qui mentionnent des antiquités, mais pour le moment rien. Vous aurez peut-être plus de chance.
 
   
crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

Il se met à blablater sur les guerriers mandaloriens, les contes pour enfant et mes « ancêtres ». Il souhaite sans doute s’excuser, mais j’ai l’impression qu’il coule à la place de ramer. Mais il pointe un simple fait que me taraude depuis plusieurs années déjà. J’étais comme lui, enfant, quand je vivais à la maison close avec Maman. Les mandaloriens n’était que des héros d’histoires d’enfant qui s’était personnalisé en la présence de Papa quand il m’a cherché.

– Pas de raison de vous excuser. Pour moi aussi, les mandaloriens n’étaient que des histoires quand j’étais enfant.

Maintenant que Papa n’est plus là, « être mandalorien » est un concept un peu flou. Papa m’insurgerait pour cette pensée. Porter l’armure, parler la langue, protéger les siens : ça suffisait pour lui, du moment que l’aspect guerrier de la culture était préservé. C’était tellement important qu’il nous avait fait rejoindre la Death Watch.

C’est tellement plus facile de savoir ce qu’est un membre du Wreck. Aussi différents que nous sommes, nous avons un but commun : dézinguer l’Empire. C’est sûr que c’est plus simple d’exploser des choses que retrouver des vieilleries dans un trou paumé. Des vieilleries qui ont de la valeur, si lui aussi les cherche. Sa présence ne peut pas être une simple coïncidence.

Je le suis alors qu’il se dirige vers le bâtiment. Les murs gardent les séquelles d’une attaque. Il fait l’hypothèse d’un gang. Mais dans ce cas : quel serait leur intérêt à attaquer ce village-ci ? Les antiquités, eux aussi ?

– S’ils sont passés y a longtemps, ça va être difficile de les retrouver. Surtout si le vent a déjà emporté leurs traces de pas.

J’entre dans la bâtisse, constatant avec un certain soulagement que les murs traditionnels gardent vraiment bien le frais en leur sein. Elias, parce que ça serait son nom, me propose de l’eau. Je peux difficilement refuser, sous peine de finir comme un poisson desséché. J’enlève donc mon casque, laissant apparaître des racines cheveux dégoulinent de sueur, puis bois quelques gorgées d’eau.

– Merci. Je suis Ashki, réponds-je en lui rendant sa gourde.

Le casque ensuite posé sur le comptoir, je me penche ensuite sur un datapad. Ce qui intéressait Elias était les reliques – et il n’a pas tort, c’est le but de notre présence –, mais l’attaque de gang m’intrigue. L’attaque était-elle de si grande ampleur que le village est maintenant vide ? Après quelques minutes de recherche, bingo, je tombe sur des informations intéressantes.

– Je pense qu’on va devoir aller chercher ce gang.

Je passe le datapad à Elias, lui montrant des articles mentionnant des attaques successives d’un gang sur le hameau.

– On est tous les deux ici à cause de reliques. Le gang est venu plusieurs fois ici aussi. Je ne pense pas que ce soit une coïncidence.

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Un peu plus au frais dans le bâtiment, le guerrier mandalorien dévoile son visage afin de boire quelques gorgées d’eau. Il me rend la gourde en se présentant, je laisse glisser un sourire, content de pouvoir mettre un visage et un nom sur sa personne. Les présentations faites, nous nous penchons sur les nombreux datapads présents pour essayer de découvrir d’éventuelles informations. Bizarrement, nous faisons déjà équipe sans se connaître comme si une confiance mutuelle s’était instaurée naturellement entre nous. Ashki semble avoir trouvé quelque chose d’intéressant. L’un des datapad mentionne des attaques répétées d’un gang sur le village, on dirait bien que j’avais vu juste. Ces connards ont attaqué le village à plusieurs reprises, ils ont massacré et pillé ces pauvres gens. Ashki voudrait partir à leur rencontre, c’est risqué surtout que nous sommes que nous deux face un groupe sûrement composé d’une dizaine peut-être même d’une vingtaine d’enfoirés, mais je suis prêt à prendre tout les risques et puis il faut terminer cette mission. On dirait bien que la chasse aux trésors va devenir plus sportive et intéressante.

Je continue de parcourir les articles quand l’un deux renvoie directement à un document qui semble être administratif. J’ouvre le document en question, il s’agit d’un rapport d’évacuation suite à la dernière attaque. Ce qui m’interpelle, c’est la date du rapport, il date de seulement cinq jours. Ils ont tellement subi d’attaques qu’on a l’impression que le village est à l’abandon depuis des années. Je montre le rapport à Ashki en lui montrant la date. Regardez ça, la dernière attaque remonte à cinq jours, on a peut-être encore nos chances de retrouver les reliques. Je me rends compte qu’une annexe est adressé au document, une lettre qui parle d’objets de cultes qui apporteraient une malédiction et d’une attaque… d’une créature… espérons que ce soit une métaphore pour parler du gang. Et voilà nos antiquités en question, on est au bon endroit, mais j’ai un mauvais pressentiment.

Ashki mentionne le fait que notre présence et celui du gang ne soit pas une coïncidence, je pense bien qu’il a raison. Quelqu’un ou quelque chose nous a conduit nous et ce gang ici et tout ça est lié à des vieilleries, mais pourquoi, qu’est ce que tout ça cache. Ah, je déteste être dans l’ignorance. Et à dire vrai, on ignore tout, ce qu’on cherche, ce gang, cet endroit, on ne sait même pas s'ils ont les reliques. Je marche de long en large à travers toute la pièce pour réfléchir, essayer de rassembler les pièces du puzzle. Vous avez raison, on doit parler avec ce gang, mais si on les confronte chez eux, on sera à notre désavantage alors que si on les attire ici, on pourra préparer le terrain et se servir des ruelles et des décombres pour les séparer. Vous en dites quoi ? Prêt pour un peu d’action ? Merci maman pour tes leçons de tactiques militaires.
   
crédits : @zhanglinghez ; @gay-bucky-barnes

Elias pose déjà un jugement de valeurs sur le gang, un jugement avec lequel je peux difficilement être en désaccord, bien que je l’aurais sans doute formulé d’une autre façon. Les pauvres enfants qui avaient dû vivre dans ces maisons… Aah, certains sont vraiment prêts à tous, malheureusement. Elias pense que « la chasse aux trésors » (comme il l’appelle), va devenir plus « sportive » et donc « intéressante », je pense au contraire qu’elle va devenir plus dangereuse et explosive. J’ai bien fait d’apporter mes explosifs.

Elias me partage d’ailleurs ses découvertes : la dernière attaque du gang date d’il y a cinq jours. Il assume directement que ce gang a les reliques. Je fronce les sourcils, regardant à mon tour le document. Deux mots m’interpelle immédiatement : culte et créature. Couplés aux nombreuses inconnues de la chasse au trésor, je comprends mieux le mauvais présentement de mon compagnon d’aventure, mais ce n’est pas ça qui va m’arrêter. Je n’ai pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour au moindre souci.

– Rien qui ne pourra arrêter quelques détonateurs, ne t’inquiète pas.

Je lui tapote l’épaule pour le rassurer. Ce n’est sûrement pas le moment de broyer du noir. Il est facile de se noyer dans le pessimiste. J’ai découvert, avec la mort de Papa, que c’est si facile de rester coincé dans ses sombres pensés. Oh, il vaut mieux éviter de continuer à y cogiter.

Cogiter, c’est ce que fait Elias avec brio. Tournant en rond dans la pièce, il esquisse son idée de plan

– Bien sûr, c’est une bonne idée.

Pour le bien de la chasse au trésor, je pense qu’on a intérêt à aller dans son sens. Je voulais directement retrouver les traces du gang et aller tout exploser chez eux, mais mes méthodes directes ne sont pas forcément au goût de tout le monde. Sûrement pas de Ashes sur le Wreck… Le plan d’Elias possède néanmoins une zone d’ombre…

– Comment attirer le gang ici à coup sûr ? Si le gang n’a pas les reliques, ils reviendront ici bientôt. Si en revanche ils ont les reliques, ils n’auront aucun intérêt à revenir.

Et tout ça, si l’hypothèse que le gang cherche les reliques.

– Nous pourrons les avoir par le bluff. Faisons croire au gang que nous avons en notre position une relique.

Mon casque entre mes mains, je le tapote à intervalle régulier. Ça m’aide à réfléchir.

– La question est : y a-t-il une meilleure option, si jamais le gang ne cherche pas les reliques ?

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La pièce semble rétrécir à force de la traversé de long en large, mais marcher m’aide à réfléchir et à mettre les idées en place dans ma tête. Ashki acquiesce à l’idée de les confronter dans l’enceinte du village. Il s’approche et vient me tapoter l’épaule, je le regarde et esquisse un sourire. Son geste a pour effet de me sortir de mes pensées et de calmer mon rythme. Il est vrai que j’ai tendance à trop réfléchir par moment, je dois bien ça à mère, toujours à cogiter pour trouver la meilleure approche tactique. Je retourne au niveau du comptoir où se trouve les datapads, je m’y appui tout en prenant une grande inspiration.

Ashki soulève un point important : « comment attirer le gang ici à coup sûr ? ». Il n’a pas tort, nous n’avons que très peu d’informations, nous ignorons où sont les reliques, qui est ce gang, quel est ce village… Oui, c’est vrai, on n’a pas encore toutes les pièces du puzzle, mais vous avez raison, je pense qu’on peut tenter d’y aller au bluff, de toute façon, on n’a pas vraiment le choix, ce gang est la seule piste que nous avons pour retrouver ces babioles. J’observe le mandalorien tapoter son casque, il semble réfléchir à une autre issue possible dans cette quête. La question : avons-nous vraiment d’autres options ? En le regardant, je me dis que j’ai de la chance d’être tombé sur lui et de ne pas continuer cette mésaventure seul, il paraît si calme et si serein malgré ce casse-tête, il est très inspirant.

Je détourne les yeux pour regarder à nouveaux les différents datapads espérant trouver quelque chose qu’on aurait raté, n’importe quoi, qui pourrait nous donner l’avantage dans cette recherche. Le silence prend le dessus, notre réflexion individuelle semble nous faire oublier nos présences. Les datapads ne donnent rien de nouveau… pourquoi tant de mystère et d’agitation autour de vielles breloques… autour de ce village… Et si nous prenions le problème à l’envers. On se demande où se trouve les reliques, mais pourquoi doit-on les récupérer ? Ashki, qui vous à engagé pour récupérer les reliques ? La personne qui vous a engagé vous a-t-elle dit quelque chose en particulier ? Et si les personnes qui nous ont engagés nous ont caché certains éléments, et si le gang avait aussi été missionné pour récupérer les reliques.

Vous ne trouvez pas ça bizarre que du jour au lendemain un petit village perdu au milieu de nulle part se retrouve la proie d’attaque de gang ou... peut-être de créature à cause de vieilleries qui remonte mystérieusement à la surface et que nous devons aujourd’hui récupérer pour le compte d’individus tout aussi mystérieux.Cette histoire me donne autant d’angoisse que d’excitation.

Je pense que nous devrions essayer d’ouvrir le dialogue avec ce gang, même s'ils n’ont pas les reliques, peut-être auront-ils des informations pour nous aiguiller. Et, s'ils se montrent hostiles, nous serons comment les accueillir.
     
   
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« Babioles » n’est pas le terme que j’utiliserai pour désigner les reliques, mais ce terme en dit long sur ce qu’il pense de ces dernières. Des vieilleries inutiles… Mais ces vieilleries payent bien. Qu’est-ce qui les rends si intéressantes pour tous ces gens qui se les dispute ? Pourquoi Bolgasa, le Hutt m’ayant engagé pour cette mission, s’était-il montré très évasif en les mentionnant ? Quels secrets renferment ces reliques ? Des réponses dont on aurait bien besoin pour continuer l’enquête et récupérer les reliques. Elias pense sans doute la même chose, me questionnant sur l’intérêt du Hutt pour ces reliques. Si seulement j’avais la réponse…

– Le Hutt Bolgasa, et malheureusement, il ne parle pas beaucoup… Il m’a déjà fait chercher plusieurs reliques par le passé, il semble les affectionner… Mes anciennes missions pourraient-elles être liées ? Vous croyez que cela peut avoir un lien avec celui qui vous a embauché ?

Je n’aime pas travailler avec les Hutt, mais Bolgasa paie bien et ce dernier travaillait déjà avec Papa… Autant je vais chez lui à reculons – sa cantina sur Nar Shadda est immonde –, autant je ne suis pas trop en position de refuser. « Ne contrarie jamais un Hutt » me disait Papa, d’autant plus si je veux filer à toute vitesse hors de Nar Shadda à chaque fois que j’y mets les pieds.

– C’est bizarre, mais ça paie bien.

Tout en restant loin de ce diablotin d’Empire ! Ils m’ont déjà enlevé suffisamment d’amis comme ça…

Elias « trouve ça bizarre » qu’un gang s’intéresse d’un petit village inconnu si soudainement, et je ne peux lui donner tort. Peut-être qu’il faut aller plus loin que ce village. Peut-être qu’on donne trop d’importance à ce village. Que ce hameau n’est qu’un lieu de passage…  

– Peut-être qu’il y a encore un autre acteur dans cette histoire. Peut-être qu’une personne qui était en possession des reliques est passé par ici.

Mais ce n’est pas avec des hypothèses qu’on avancera dans ce schmilblick. Elias veut aller dialoguer avec ce gang, et je hoche de la tête. Je cherche sur le datapad des informations sur le gang en question, leur lieu de résidence… Ha, trouvé ! Je tends le datapad à Elias.

– Voici notre prochaine destination. Le gang semble surtout agir dans cette ville à côté, on a donc nos chances de les trouver là-bas.

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